Alors que la biodiversité à l’échelle nationale et internationale tend à gravement régresser, il est toujours plus important de connaître celle que l’on trouve devant chez soi et au pied de l’arbre de sa rue. À travers différents relevés botaniques et une étude naturaliste en 2017(*), une première évaluation a été possible en se concentrant sur les groupes suivants : végétaux, oiseaux, insectes, chauves-souris et mammifères. Ces différents travaux ont mis en évidence la certitude d’une diversité qui constitue une réelle richesse et un atout pour un écosystème urbain en recherche d’équilibre. À titre informatif, Vichy compte, uniquement sur les 14 sites inclus dans l’étude, 365 espèces de végétaux, 38 espèces d’oiseaux et 124 espèces d'insectes.
(*)Étude qui a permis d’inventorier 14 sites à l’échelle du territoire Vichyssois choisis pour leur représentativité des parcs d’Allier en passant par le cimetière jusqu’aux rues du cœur urbain.
À l’heure où les effets du changement climatique se font de plus en plus prégnants, où l’arrêt de l’utilisation des produits phytosanitaires perturbe les pratiques d’entretien de nos espaces verts, connaître les alliés des jardiniers (insectes, oiseaux) devient indispensable. Promouvoir ces organismes passe ainsi par le développement d’une large panoplie d’habitats et différentes intensités de maintenance. Laisser se développer certaines plantes, souvent communes, en pieds d’arbre peut permettre d’apporter une ressource indispensable à des insectes utiles directement (exerçant une protection sur les végétaux) ou indirectement (proie d’insectes ou d’oiseaux utiles). C’est pourquoi, les jardiniers Vichyssois choisissent de laisser sur certains sites appropriés certaines plantes lors d'opérations de désherbage.
Sans négliger les variétés horticoles qui sont également représentatives de la biodiversité urbaine, une exploration du cortège floristique local est entrepris. Achillée millefeuille, grand orpin ou encore knautie des prés sont intégrés à des massifs et aux pieds des arbres. Identifiées dans les études du territoire Vichyssois, ces espèces présentent des qualités ornementales mais également de résistance aux sécheresses et autres contraintes inhérentes au milieu urbain.
Ci-dessous, un catalogue présentant quelques espèces identifiées lors de l’inventaire, réalisé en 2017, et communément trouvées sur le territoire de la Reine des Villes d'Eaux.
Permet l’arrêt d’une hémorragie.
Réduit les spasmes musculaires, crampes, contractures, convulsions.
Plante qui favorise ou provoque le cycle des règles.
Diminue l’hypertension, dilate les vaisseaux sanguins.
Feuilles nombreuses et étalées disposées en cercle au niveau du sol.
Ramification du pédoncule (tige de l’inflorescence) portant la fleur.
Ressert et assèche les tissus vivants, peut ainsi faciliter la cicatrisation.
Plante qui n’a pas été semée ou qui pousse en dehors de son habitat d’origine.
Plante qui se développe sur des décombres, friches, bords de chemins et des champs, près des maisons.
Groupement des fleurs sur une plante : corymbes, capitules…
Fleurs réunies sur le même plan grâce à des pédicelles de tailles différentes par opposition à l’ombelle caractérisée par une insertion en un seul point.
Fleurs regroupées dans un réceptacle, comme le cœur jaune de la marguerite qui est en réalité composé de très nombreuses fleurs.
Tige souterraine, la face inférieure comporte des racines et la face supérieure des bourgeons qui deviennent des tiges aériennes.
Plante produisant du nectar que les abeilles utilisent pour fabriquer le miel.
Groupe de feuilles naissant au même niveau sur une tige.
Ressemble à une feuille mais est en réalité une partie d’une feuille composée.
Ensemble des oeufs, larves, nymphes d’insectes vivant en société, comme par exemple les abeilles.
C’est un terme technique pour qualifier les plantes qui poussent spontanément, qui n’ont pas été semées, qui s’installent dans un lieu où on ne les attendait pas forcément.
Ce petit guide est fait pour identifier ces plantes qui peuvent être intéressantes, utiles à la biodiversité.
Il a été élaboré à l’aide d’un inventaire réalisé au printemps 2017, ainsi que du témoignage de jardiniers qui sont amenés à connaître et reconnaître ces adventices.