Apparu en 2004 en France, le frelon asiatique est originaire, comme son nom l’indique, d’Asie continentale (il est notamment très présent en Afghanistan, au Nord de l’Inde, dans la péninsule indochinoise, en Chine, dans les îles indonésiennes et à Hong-Kong).
Son vrai nom est Vespa velutina Nigrithorax. Prédateur pour les espèces autochtones, notamment les abeilles, il peut causer des dégâts plus ou moins importants sur la biodiversité locale.
Il n’est, cependant, pas plus dangereux et agressif envers l’homme que toute autre guêpe, frelon européen ou abeille.
L’hyménoptère asiatique a des pattes jaunes, une tête et un abdomen noirs avec une extrémité jaune et mesure 3 cm, quand son cousin d’Europe, beaucoup plus grand (4 cm) a les pattes brunes, la tête brun-rouge et un abdomen jaune rayé noir.
Le système hiérarchique est simple : les frelons sont répartis en deux catégories socio-professionnelles, les ouvrières et les reines.
Les reines se différencient de leurs sujets par leur grande taille (0,5 cm soit une tête de plus !). Leur règne est court mais productif. Chaque reine fonde, de mars au début août, sa propre colonie composée de larves -qui deviendront ouvrières de «première caste» dès le mois de juin- et vers la fin de l’été de mâles et de femelles sexuées, futures reines, qui pourront à leur tour nidifier l’année suivante si elles sont fécondées.
Il existe deux types de nids. Dans un premier temps, la reine fondatrice pond, dans un nid primaire ou pré-nid (d’une petite vingtaine de centimètres avec ouverture par le bas), de 50 à 100 frelons qui bâtiront ensuite le nid secondaire abritant 2 000 à 10 000 frelons mâles et femelles.
De forme sphérique, ovale ou piriforme (comme une poire), avec une petite ouverture latérale, les nids secondaires peuvent atteindre 80 cm de diamètre et 120 cm de haut.
Comme pour l’insecte lui-même, le nid présente des différences notables avec l’habitat européen (qui est installé dans des cavités de troncs, enterré ou dans le premier tiers du houppier d’un arbre). Le logement asiatique est le plus souvent accroché dans la cime des arbres (à plus de 10m), mais aussi parfois dans les bâtiments ou sous un abri aéré et plus rarement dans des haies.
Prenez garde, car des nids incomplètement détruits ou accidentellement touchés lors de travaux de jardinage peuvent présenter certains risques d’attaques «collectives» sur l’homme.
Vous devez donc :
A savoir : La destruction des nids de frelons n’est pas obligatoire, mais fortement conseillée. Si vous n’y avez pas procédé, vous pourriez être tenu pour responsable si quelqu’un se fait piquer.
Il n’y a pas d’urgence à enlever un nid de frelons découvert à l’automne :
La détection et le signalement des nids primaires (ou pré-nids) est particulièrement importante, car elle permet d’empêcher la formation des nids secondaires et donc la prolifération des frelons asiatiques.
La formation dun nid primaire (ou pré-nid)
De février à la fin mars, vous pouvez piéger les reines fondatrices de colonies de frelons asiatiques.
Passée cette période, vous devez impérativement retirer les pièges, pour ne pas capturer des espèces autochtones : frelons jaunes, guêpes, etc.
Gourmandes et légèrement portées sur l’alcool, les reines fondatrices se laissent appâter par un mélange de bière brune, sirop (cassis) et vin blanc (qui a l’avantage d’être répulsif pour les abeilles).
A certaines périodes, elles ne dédaignent pas non plus les sardines et crevettes marinées à cette sauce, la confiture et les jus de pomme ou de raisin !).
Versez ce délicieux breuvage dans la « bouteille – piège » par le haut. L’appât doit être rechargé tous les 15 jours.
Le piège est prêt ! Vous devez l’installer près d’anciens nids, de composteurs ou de végétaux à fleurs. Lorsque des frelons sont piégés, ils émettent des signaux de détresse qui attirent les autres frelons alentour.
Attention, une fois plein, vous devez prendre des précautions pour vous débarrasser du piège :
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